samedi 30 juin 2007

Dimanche 1Juillet



Je possède, en mes doigts subtils, le sens du monde,

Car le toucher pénètre ainsi que fait la voix,

L'harmonie et le songe et la douleur profonde

Frémissent longuement sur le bout de mes doigts.

Je comprends mieux, en les frôlant, les choses belles,

Je partage leur vie intense en les touchant,

C'est alors que je sais ce qu'elles ont en elles

De noble, de très doux et de pareil au chant.

Car mes doigts ont connu la chair des poteries

La chair lisse du marbre aux féminins contours

Que la main qui les sait modeler a meurtries,

Et celle de la perle et celle du velours.

Ils ont connu la vie intime des fourrures,

Toison chaude et superbe où je plonge les mains !

Ils ont connu l'ardent secret des chevelures

Où se sont effeuillés des milliers de jasmins.

Et, pareils à ceux-là qui viennent des voyages.

Mes doigts ont parcouru d'infinis horizons,

Ils ont éclairé, mieux que mes yeux, des visages

Et m'ont prophétisé d'obscures trahisons.

Ils ont connu la peau subtile de la femme,

Et ses frissons cruels et ses parfums sournois...

Chair des choses !

J'ai cru parfois étreindre une âme

Avec le frôlement prolongé de mes doigts...





Quand la réalité et le rêve s'entremêlent


dans une infinie spirale de tendresse sensuelle





De toi je me saoule

comme d’un vin frémissant

dans la coupe de tes bras




Une caresse a mille facettes

Une caresse se fait coquette

Elle est la douceur d’une main

Elle est la chaleur d’un demain.

Une caresse n’est que tendresse

Une caresse jamais ne blesse

Elle est le velouté d’un doigt

Elle est le charme d’une voix.

Une caresse est légère telle une plume

Une caresse se déguste parfois se hume

Elle est ferme et pourtant aérienne

Elle est mienne et devient tienne.

Une caresse n’est qu’onctuosité

Une caresse est toute en virtuosité

Elle est si humble, pleine d’égard

Elle est l’aménité d’un regard.

Une caresse est un suave murmure

Une caresse a l’acidulé d’une mûre

Elle est le goût intime d’une peau

Elle est l’égarement d’un radeau.

Une caresse est une sucrerie frivole

Une caresse est une tendre obole

Elle est le souffle d’une bouche

Elle est la fraîcheur d’une douche.

Une caresse se décline sans fin

Une caresse se déguste sans faim

Elle est de l’amour le langage

Elle est le fossoyeur des barrages.

Je te les offre ces moelleuses caresses

Que ton corps s’abandonne et paresse

Quand mes mains sur lui vagabondent

Afin que de sensations ton esprit s’inonde.

Une caresse est un exquis effleurement


Une caresse est le ralliement des amants

Elle est le pouvoir d’arrêter le temps

Elle est un envol pour le firmament.




Je voudrais embrasser ta peau

De mille et un baisers

Je poserais mes lèvres

Sur tes grains de beauté

Petits grains de café

Sur ta peau perle de lait

Je poserais mes lèvres

Sur tes taches de rousseur

Petits éclats de miel

A la douce saveur

Regorgeant de soleil

Je poserais ma bouche

Sur ta peau de velours

Puis j'embrasserais ta bouche

Pour sceller notre amour.




Dans la tête et dans le coeur

C'est la place du bonheur

Qu'une caresse de main

Fait frémir et rend serein

Un frisson chaud sur le corps

A désirer plus encore

De ces lèvres les baisers

Fous et les mots susurrés

La vague d'un grand désir

Hallucinant élixir

Déchirant le souffle court

D'être possédé d'amour

Sentir le grain de peau

S'offrir au courant de l'eau

Ruisselant de la fièvre

Des caresses des lèvres

Les corps en fleuves puissants

Poussentles berges du temps

A trouver les méandres

Où l'autre vient se rendre

La nuit retrouve son jour

Au plaisir du fol amour

Dans les brumes d'extase

Où les corps se font phrase

A dire à l'autre à jamais

Les ineffables secrets

Des caresses partagées

A se vouloir être aimé

Dans la tête et dans le coeur

C'est la place du bonheur

Qu'une caresse de main

Fait frémir et rend serein.




Comme un bijou soyeux

le papillon se pose

faisant frémir ses ailes

sur le grain de sa peau

qui pétille en soupirs

le silence les retient






Frissons de proximité

Déraison soudaine de l'esprit

Tout se brouille dans l'instant

Le coeur fou, rythme affolant

Plus rien n'est clair

Plus rien ne se définit

L'empire des sens se réveille

Il fait enfin jour dans la nuit

Croire en la passion de l'âme

L'incandescence de la flammeBrûlants et brûlés

Les coeurs se consument, épuisés

Renouvellement d'un sang nouveau

Brume d'un esprit éperdu

Mots sur maux, maux sur l'eau

La mer à perte de vue...





De la chaleur et des frissons les caresses sont la cause

La connaissance qui s’établit par le contact

Des doigts ne traduit pas que la surface des choses

Ce qui court sur la peau ne laisse pas l’âme intact





Elle ne tient qu’à peu de chose

Le divin parfum d’un rose éclose

Les yeux de l’être aimé qui se pose

Le monde fait alors une courte pause

Elle est ce tendre fil de soie en couleur

Le divin et céleste présage du bonheur

Une exquise, acidulée et suave saveur

La petite prière qui guérit d’une douleur.

Elle est le chemin à jamais sans détour

Le plaisir sucré d’une pomme d’amour

Un voyage vers les cieux sans retour

Un labyrinthe fleuri dont on fait le tour

Elle est une petite musique symphonique

Agile, fragile, gracile, habile et magnifique

Elle berce journées et nuitées féeriques

De tous les amants de ce monde mirifique

Elle est ce petit quelque chose qui s’il disparaît

Laisse nos cœurs vidés, asséchés, brisés et désolés

Car en ce monde parfois immonde il nous plait

D’enfin trouver calme, paix, douceur et volupté